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BOUCHER DE LA PERRIÈRE, RENÉ, officier dans les troupes de la Marine, seigneur, né le 18 juin 1668 à Montréal, dixième enfant de Pierre Boucher* et de Jeanne Crevier, décédé le 12 août 1742 à Boucherville (Québec).

René Boucher de La Perrière s’était initié pendant sa jeunesse aux langues et aux pratiques guerrières des Indiens, Le 2 janvier 1694, ayant plusieurs années d’expérience militaire a son acquis, il reçut une commission d’enseigne dans les troupes de la Marine. Deux ans plus tard, il alla, avec un détachement de Canadiens, prêter main-forte à Pierre Le Moyne* d’Iberville qui attaquait les établissements anglais sur les côtes de Terre-Neuve. Après la chute de St John’s, le 30 novembre 1696, Iberville donna l’ordre à Jacques Testard* de Montigny et ses Canadiens d’attaquer tous les villages et hameaux du littoral de l’île. La Perrière joua un rôle de premier plan dans ces raids destructeurs ; à la tête d’un petit groupe d’hommes, il réduisit les établissements en cendres et ne se fit pas faute de ramener des prisonniers et du butin.

La Perrière fut blessé en 1704, alors qu’il était à la tête du contingent indien qui participait au raid de Jean-Baptiste Hertel* de Rouville sur Deerfield, Massachusetts. En 1708, il occupa le poste de commandant de Sault-Saint-Louis (Caughnawaga, Québec) et deux ans plus tard, sur la recommandation de Philippe de Rigaud* de Vaudreuil, de Jacques Raudot* et de Claude de Ramezay*, on lui accorda une lieutenance.

En 1712, au moment où les relations étaient tendues parmi les Indiens de l’Ouest et que la guerre éclata entre les Renards et les alliés des Français, Vaudreuil dépêcha de petits détachements aux points stratégiques de l’arrière-pays. La Perrière se rendit vraisemblablement à Michillimakinac avec Constant Le Marchand* de Lignery, car, en 1715, après l’échec d’une campagne contre les Renards, La Perrière revint dans la colonie avec des lettres de Lignery. On projeta une deuxième campagne pour 1716. Cette fois, Louis de La Porte* de Louvigny, avec La Perrière au poste de commandant en second, mena une armée de 800 coureurs de bois et Indiens à Baie-des-Puants (Green Bay, Wisc.) et força les Renards à demander la paix.

Dix ans plus tard, pendant que Lignery et un certain de Liette [V. Pierre-Charles de Liette*] négociaient en vue de mettre un terme aux hostilités entre Français et Renards, Sauks, Puants et Sioux dans l’Ouest, le roi de France donna son approbation à l’établissement d’un poste chez les Sioux, comme l’avait recommandé Charlevoix. Le 6 juin 1727, on formait la Compagnie des Sioux destinée à prendre en main l’organisation du commerce dans la région, et La Perrière, nommé capitaine l’année précédente, fut choisi pour commander l’expédition qui eut pour mission de construire un fort, une mission et une chapelle. Avec son groupe qui comprenait son neveu, Pierre Boucher de Boucherville et les jésuites, Nicolas Degonnor et Michel Guignas, il quitta Montréal le 16 juin. Après un court arrêt à Michillimakinac, le parti se mit en route le 1er août – le jésuite Jean-Baptiste Chardon se joignit à l’expédition pendant un certain temps – et atteignit le lac Pépin (Wisc.), le 17 septembre 1727 après avoir emprunté les rivières Renard (Fox) et Wisconsin et le Mississipi. En moins de quatre jours, La Perrière avait construit un fortin auquel il donna le nom de Beauharnois en l’honneur du nouveau gouverneur du Canada, Charles de Beauharnois. Au début de l’été 1728, La Perrière dut retourner à Montréal parce qu’il était malade et, en septembre, on abandonna le fort Beauharnois à la suite de l’échec de la campagne de Lignery contre les Renards [V. Pierre Boucher]. La Perrière fut désigné comme commandant du fort Saint-Frédéric (Crown Point, N.Y.) en 1732 mais la maladie l’obligea de nouveau à abandonner son poste un an plus tard. Ses bons offices ne passèrent pas inaperçus toutefois car on lui accorda la croix de Saint-Louis le 26 avril 1736.

En plusieurs circonstances, Pierre Boucher concéda à son fils des terres de sa seigneurie de Boucherville que La Perrière revendit par la suite. La seule concession qu’il reçut du roi, en 1734 – six lieues carrées sur le lac Champlain – retourna à la couronne après sept ans parce qu’il ne l’avait pas exploitée.

La Perrière mourut à Boucherville le 12 août 1742. Il avait épousé Françoise Malhiot, sœur de Jean-François Malhiot, à Montréal, le 15 décembre 1705. Deux enfants naquirent de ce mariage, Marie-Madeleine, qui épousa Claude-Pierre Pécaudy* de Contrecœur en 1729, et François-Clément qui, tout comme son père, embrassa la carrière militaire. Fait capitaine en 1756, il se distingua au cours de la guerre de Sept Ans lors des campagnes qui se déroulèrent dans l’Ouest.

C. J. Russ

AN, Col., C11A, 24, p. 61 ; 28, p. 17 ; 30, pp. 69s. ; 35, pp. 37s. (copies aux APC).— ANQ-M, Greffe d’Antoine Adhémar, 2 juill. 1693, 15 déc. 1705 ; Greffe de Michel Moreau, 23 juill. 1693 ; Greffe de Marien Tailhandier, dit La Beaume, 4 août, 30 oct. 1703, 8 févr. 1706, 14 déc. 1709, 7 déc. 1710, 3 févr. 1711, 5 oct. 1712, 10 janv. 1715.— Découvertes et établissements des Français (Margry), VI : 537–563.— Fauteux, Les chevaliers de Saint-Louis, 131.— Le Jeune, Dictionnaire.— Tanguay, Dictionnaire.— Champagne, Les La Vérendrye, 89, 109.— Martin Kavanagh, La Vérendrye, his life and times, with many illustrations and maps ; a biography and a social study of a folklore figure, soldier, fur trader, explorer (Brandon, Man., 1967).— Kellogg, French régime, 308–312.— P.-G. Roy, Hommes et choses du fort Saint-Frédéric, 160s., 340s.— Y. F. Zoltvany, The frontier policy of Philippe de Rigaud de Vaudreuil, 1713–1725, CHR, XLVIII (1967) : 227–250 ; New France and the west, 1701–1713, CHR, XLVI (1965) : 301–322.

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C. J. Russ, « BOUCHER DE LA PERRIÈRE, RENÉ », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/boucher_de_la_perriere_rene_3F.html.

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Auteur de l'article:    C. J. Russ
Titre de l'article:    BOUCHER DE LA PERRIÈRE, RENÉ
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    18 mars 2024